Dans un monde où il est davantage question de revendications de droits que de rappels des devoirs, il n’est pas inutile – et il est même de première importance – de mettre l’accent sur le besoin d’une éducation qui vise non le naturel de la vie, mais son dépassement par l’acquisition de valeurs. La Tora, qui a placé l’exigence de fraternité comme problème premier d’une humanité à la recherche de son identité, a toujours conçu la socialité comme un devoir religieux, la responsabilité envers le prochain et l’ordre public, comme un devoir envers Dieu. Il importait plus que jamais que ces principes soient rappelés, non seulement par l’élaboration de concepts qui plongent jusqu’aux profondeurs de l’âme juive, mais surtout par la présentation d’actes pratiques, concrets et quotidiens.